Un millier de vignerons provenant de 20 pays d'Europe ont adopté lundi à Florence un "manifeste des vignerons d'Europe" dans lequel ils s'engagent à pratiquer une viticulture durable, a indiqué le mouvement écolo-gastronomique Slow Food.
Slow Food, c'est un concept autant qu'un art de vivre fondé en Italie dans les années 80, en réaction à un certain mode de consommation "fast food". Un mouvement qui ne cesse de gagner en audience et qui s'appuie sur des principes de développement durable, d'écologie, de production respectueuse des terroirs, etc. Fort de son succès, il compte aujourd'hui 100 000 membres dans 132 pays.
Dans cette charte adoptée dans le cadre prestigieux du Palazzo Vecchio de Florence, les vignerons signataires, réunis à l'initiative de la Région Toscane et de Slow Food, "demandent aux autorités de ne pas faire obstacle à leur travail, avec des règlements adaptés à l'industrie mais pas à leurs particularismes".
Le viticulteur adhérent au manifeste "prend la responsabilité de préserver et d'améliorer la fertilité du sol et l'équilibre des écosystèmes, il s'engage à renoncer à l'utilisation de molécules et d'organismes artificiels et de synthèse", poursuit le texte, qui appelle à privilégier la qualité plutôt que la quantité.
"Chaque bouteille de vin est un produit culturel fait d'histoire, de tradition et d'identité. Le produit industriel n'a rien de tout cela, mais par-dessus tout il lui manque la transparence, parce que le vrai vigneron dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit", a commenté le président de Slow Food Italie, Roberto Burese.
Une démarche qui va à l'encontre de certaines formes de production viticole extensive, qui ont dégradé l'image du vin et de certains vignobles en particulier.